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L’interprétation et le sort de la loi

« Mes petits-enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste. 2 Il est lui-même une victime expiatoire pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier. »

1 Jean 2 v 1- 2


Jésus est notre avocat devant le Père. Cette position d’avocat invite à s’interroger sur la nature intrinsèque de la loi. En effet, certains estiment que la loi ne s’apprécie que littéralement alors que nous estimons qu’il est impossible d’avoir un regard littéral sur une loi qui admet l’existence d’un avocat ; en l’occurrence Jésus.

Comment concevoir le rôle d’un avocat si la loi ne peut être interprétée ? Surtout lorsque le juge s’avère être Dieu qui sait tout. Le rôle d’un avocat devant le juge consiste à détourner le regard du juge de la loi pour l’orienter vers la personne qui va être jugée, et à prendre en considération dans sa décision les éléments qui sont intrinsèquement liés à la situation de la personne à juger. Pour illustrer notre propos rien de mieux qu’une bonne parole !

Le livre de Nombres 27v2 relate une histoire qui, à bien des égards, devrait participer à nous éclairer. En effet les 4 filles de Tselophchad, descendant de Manassé,

« S’approchèrent et se présentèrent devant Moïse, devant le sacrificateur Eléazar, et devant les princes et toute l’assemblée, à l’entrée de la tente d’assignation. Elles dirent : Notre père est mort dans le désert ; il n’était pas au milieu de l’assemblée de ceux qui se révoltèrent contre l’Eternel, de l’assemblée de Koré, mais il est mort pour son péché, et il n’avait point de fils. Pourquoi le nom de notre père serait-il retranché du milieu de sa famille, parce qu’il n’avait point eu de fils ? Donne-nous une possession parmi les frères de notre père. Moïse porta la cause devant l’Eternel. Et l’Eternel dit à Moïse : Les filles de Tselophchad ont raison. Tu leur donneras en héritage une possession parmi les frères de leur père, et c’est à elles que tu feras passer l’héritage de leur père. Tu parleras aux enfants d’Israël, et tu diras : Lorsqu’un homme mourra sans laisser de fils, vous ferez passer son héritage à sa fille. S’il n’a point de fille, vous donnerez son héritage à ses frères. »

Il faut préciser qu’avant l’intervention de ces filles la loi en vigueur pour partager l’héritage était celle tirée de Deutéronome 21v15-17. Cette loi précisait juste que l’héritage devait être partagé entre les fils. Elle ne disposait même pas l’éventualité d’un partage entre fils et filles.

L’intervention de ces filles illustre parfaitement le rôle d’un avocat. Ce rôle est intrinsèquement lié à la nature de la loi. Il n’est écrit nulle part qu’une femme pouvait agir et contester de cette façon la loi de Dieu. Ces filles contestèrent la loi et elles obtinrent raison. En effet la loi de Dieu a toujours accepté la présence d’un avocat et donc le fait qu’on puisse l’interpréter. Non seulement la loi fut changée mais en plus ces filles obtinrent l’héritage de leur père.

Josué 17v4 « Elles se présentèrent devant le sacrificateur Eléazar, devant Josué, fils de Nun, et devant les princes, en disant : L’Eternel a commandé à Moïse de nous donner un héritage parmi nos frères. Et on leur donna, selon l’ordre de l’Eternel, un héritage parmi les frères de leur père. »

Ainsi, la loi peut être sujette à une interprétation, et être soumise aux circonstances et donc même, dans ce cas précis, à une modification ! L’interprétation se fait par le saint esprit. En effet quand bien même la volonté de Dieu serait écrite il faut le discernement pour pouvoir l’apprécier.

Romains 12v2 « Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait.

Jésus n’est pas venu annuler la loi mais l’accomplir selon Mathieu 5v17 « Ne croyez pas que je sois venu abolir la loi ou les prophètes ; je suis venu non pour abolir mais pour accomplir ».

Le Seigneur ajoutait d’ailleurs que « pas une seule lettre ni un seul trait de lettre ne disparaîtra de la loi avant que tout ne soit arrivé ».

Cependant, au verset 21 il établit une nouvelle loi plus dure que celle ancienne. En effet « Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens : ‘Tu ne commettras pas de meurtre ; celui qui commet un meurtre mérite de passer en jugement.’ 22 Mais moi je vous dis : Tout homme qui se met [sans raison] en colère contre son frère mérite de passer en jugement ; celui qui traite son frère d’imbécile mérite d’être puni par le tribunal, et celui qui le traite de fou mérite d’être puni par le feu de l’enfer »

Comment Jésus peut-il préciser qu’il n’est pas venu abolir la loi et dans le même temps remplacer la loi ancienne par une loi qui semble plus sévère ? Deux précisions doivent être apportées :

La première consiste à préciser le terme “accomplir” employé par Jésus. En grec le terme employé est PLEROO, c’est le même terme qui est utilisé dans Apocalypse 6v11 « Une robe blanche fut donnée à chacun d’eux et ils reçurent l’ordre de rester en repos un petit moment encore, jusqu’à ce que le nombre de leurs compagnons de service et de leurs frères et sœurs qui devaient être mis à mort comme eux soit au complet (PLEROO) ». Ainsi en lieu et place d’accomplir le terme PLEROO peut être employé et il signifie aussi « complet ». Si on recapitule Jésus précise qu’il n’est pas venu abolir la loi mais l’accomplir au sens de compléter.

La deuxième précision c’est celle qui permet de comprendre en quoi la loi devait être complétée. En effet, la loi selon Romain 6v23 « Car le salaire que verse le péché, c’est la mort, mais le don gratuit que Dieu accorde, c’est la vie éternelle dans l’union avec Jésus-Christ notre Seigneur » condamne de mort tous les pécheurs. Par conséquent le péché d’Adam devait être sanctionné par sa mort. Cette sanction n’avait pas été exécutée jusqu’alors. Jésus est venu pour accomplir sur sa propre personne le châtiment réservé à Adam (Esaïe 53 v 5).

En définitive, compléter ou accomplir la loi dans le cadre de cette parole de Jésus tirée de jean 7v17 n’est rien d’autre qu’accepter la sanction qui accompagne le fait de s’être détourné de la loi.

Mettre en pratique la loi c’est d’abord la respecter mais c’est ensuite accepter la sanction qui découle d’elle si on ne la respecte pas.

Adam a essayé de marcher selon la loi il a été condamné pour ne l’avoir pas respectée et Jésus (le dernier Adam 1Corinthien15v45) est mort pour appliquer la sanction liée au non-respect de cette loi. Jésus est venu accomplir la loi c’est exactement la même chose que de dire qu’il est venu mourir en lieu et place d’Adam.

Si le péché d’Adam a atteint tous les descendants d’Adam, il est évident que la sanction subie par Adam doit s’appliquer à tous ses descendants (Romain5v12). Ainsi, la loi qui a été accomplie par la mort de Jésus (Adam) à La Croix a été accomplie en tous les descendants d’Adam. L’unique conséquence directe de cette mort c’est que tous les descendants d’Adam sont morts !!!

De fait, il n’y a plus de condamnation, s’appuyant sur la loi ancienne, à exécuter après la crucifixion de Jésus. Par ailleurs, il n’y a plus personne pour se voir appliquer la loi ancienne. En effet Jésus est le dernier Adam.

La résurrection de Jésus ouvre la porte à une histoire nouvelle. Après la résurrection de Jésus une loi nouvelle est mise en place pour régir la marche des personnes nouvelles qui n’ont plus rien avoir de fait avec Adam (Romain 8v2 « la loi de l’esprit de vie en Jésus-Christ m’a affranchi de la loi du péché et de la mort »). Ces personnes nouvelles, c’est-à-dire celles qui sont nées de nouveau, seront soumises à la loi de l’esprit et de la vie. Comment comprendre que des gens en Christ essaient de se soumettre à la loi ancienne ?

Essayer de se soumettre à la loi ancienne en étant en Christ revient à vouloir faire condamner un poisson pour le délit de vol. Car l’infraction de vol dans le code pénal est destinée à sanctionner les Hommes et les Femmes. Par sa nature le poisson échappe au délit de vol. De même par sa nature celui qui est née de nouveau échappe à la loi ancienne.

(1Corinthien 15v45 « C’est pourquoi il est écrit : Le premier homme, Adam, devint un être vivant. Le dernier Adam est un esprit qui communique la vie. »)

En fin de compte, la loi ancienne n’existe plus pour deux raisons. D’abord parce que tous ceux à qui elle pouvait s’appliquer sont morts. Ensuite parce que le monde (celui d’Adam) dans lequel cette loi s’appliquait a disparu (1Corinthien 15v54 « La mort a été engloutie dans la victoire »). C’est exactement comme si un Homme ou une Femme se retrouvait dans l’espace après l’explosion de la terre. Ils ne seraient plus soumis aux lois de la pesanteur : ce sont les lois de la gravité qui s’appliquent.

Finalement, Jésus a effacé l’acte dont l’ordonnance nous (ceux qui sont en Christ) condamnait.

(Colossien 2v13 Vous qui étiez morts en raison de vos fautes et de l’incirconcision de votre corps, il vous a rendus à la vie avec lui. Il nous a pardonné toutes nos fautes, il a effacé l’acte rédigé contre nous qui nous condamnait par ses prescriptions, et il l’a annulé en le clouant à la croix. Il a ainsi dépouillé les dominations et les autorités et les a données publiquement en spectacle en triomphant d’elles par la croix ».

Jésus a annulé l’ancienne loi (prescription), et ceux qui sont en Jésus sont soumis à une loi nouvelle : celle de l’esprit et de la vie.

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